Le Vice-président régional de la Banque mondiale pour l’Afrique, M. Ousmane Diagana, a effectué une visite de sites agricoles clés au Ghana, notamment le système d’irrigation de Kpong à Asutuare et le système d’irrigation de la rive gauche de Kpong.
Sa visite a mis en lumière l’engagement de la Banque mondiale à soutenir la transformation agricole du Ghana et à promouvoir la croissance économique à travers des pratiques agricoles durables.
L’implication de la Banque mondiale dans le projet d’agriculture commerciale du Ghana a donné des résultats impressionnants, avec une productivité atteignant près de six tonnes par hectare, soit à peine en dessous de l’objectif de sept tonnes. Ces résultats démontrent l’impact transformateur du projet sur le secteur agricole ghanéen.
Au cours des échanges, M. Diagana a souligné la position stratégique du Ghana en tant que hub régional, offrant des opportunités de collaboration avec des pays voisins tels que la Sierra Leone, afin d’améliorer la productivité agricole.
Il a mis l’accent sur les avantages économiques d’une augmentation de la production locale de riz pour réduire la dépendance aux importations. En se concentrant sur la production locale, le Ghana pourrait rediriger les fonds vers des secteurs clés comme l’éducation et la santé, tout en créant des emplois dans l’ensemble de la chaîne de valeur agricole.
La Banque mondiale s’est engagée à combler le déficit de financement de 30 millions de dollars nécessaire à la mise en œuvre du Programme de Résilience des Systèmes Alimentaires (FSRP) pour améliorer l’agriculture irriguée et la productivité agricole.
« Il existe un manque de financement de 30 millions de dollars pour parvenir à l’achèvement complet de ce projet. Nous sommes un partenaire de longue date du Ghana dans tous les domaines… et nous serons heureux, bien sûr, d’envisager un financement complémentaire si nécessaire. Cela est tout à fait possible », a déclaré M. Diagana.
Alors que la Banque mondiale estime que le Ghana dispose de 1,9 million d’hectares de terres irrigables, seulement environ 1,6 % sont équipés en infrastructures d’irrigation, contre une moyenne de 13,9 % en Afrique de l’Ouest et centrale. Ce déficit freine la résilience agricole et alimentaire du pays.
M. Diagana a exhorté le gouvernement à investir durablement dans l’agriculture intelligente pour accroître la productivité et réduire la dépendance aux importations de riz, de maïs et de légumes. Saluant les résultats des projets d’irrigation en cours à Asutuare et Kpong, il a souligné que l’atteinte de six tonnes par hectare représentait une pratique louable.
La Banque mondiale a réaffirmé son engagement à soutenir de telles initiatives, en insistant sur l’importance d’objectifs ambitieux et de partenariats solides. M. Diagana a appelé à une collaboration accrue avec le secteur privé pour créer un environnement propice aux investissements agricoles, ce qui permettrait de générer des emplois et de renforcer la résilience économique.
M. Osei Owusu Agyeman, coordinateur du projet FSRP, a salué la visite de M. Ousmane Diagana, vice-président régional de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et de sa délégation au Ghana, ainsi que leur engagement à se familiariser avec l’avancement des travaux du FSRP.
Il a mis en avant les initiatives en cours dans le cadre du programme, notamment la construction et la rénovation de laboratoires vétérinaires à Dormaa Ahenkro et Accra, ainsi que de laboratoires et banques de semences dans les centres du CSIR à Bunso, Kumasi et Tamale, destinés à renforcer les liens entre la recherche et l’industrie.
Par ailleurs, des entrepôts, postes frontaliers et marchés sont en cours de réhabilitation afin de renforcer la capacité du commerce régional. M. Agyeman a également souligné le soutien du programme aux produits prioritaires tels que le maïs, le riz, le soja, la tomate et la volaille.
Il a noté que l’acquisition de 20 stations météorologiques automatiques pour l’Agence météorologique ghanéenne constitue une étape clé pour fournir des prévisions météorologiques localisées et des informations climatiques adaptées aux agriculteurs.
Il a insisté sur le fait que les initiatives du FSRP reposent sur les piliers de la durabilité, de l’appropriation et des partenariats public-privé, tous orientés vers le renforcement de la préparation du Ghana face à l’insécurité alimentaire.
M. Agyeman a conclu par un appel à la collaboration entre les parties prenantes pour garantir l’atteinte des objectifs du programme et renforcer la résilience agricole ainsi que le développement économique du Ghana.
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